Essai TOCI : évaluation de l’efficacité du tocilizumab dans le cadre d’un rhumatisme à pyrophosphate de calCIum dihydraté - 26/11/24
Resumen |
Introduction |
Le rhumatisme à pyrophosphate de calcium dihydraté (PPCD) est une pathologie microcristalline. Bien qu’il puisse être secondaire à une autre pathologie (hyperparathyroïde primitive, hémochromatose…), il est le plus souvent idiopathique. En l’absence de recommandation, il est d’usage de rapprocher la prise en charge du rhumatisme à PPCD par analogie à la goutte. Certains patients présentent des profils dits corticodépendants nous amenant à considérer une stratégie d’épargne cortisonique. Actuellement et à l’image de la goutte, ce sont les anti-IL1 qui sont majoritairement utilisés, qui ne sont pas dénués d’effets indésirables parfois graves. Différents modèles ont démontré une implication de l’interleukine 6 (IL6) dans le cadre des rhumatismes à PPCD. Latourte et al. ont mis en avant l’efficacité potentielle du tocilizumab chez 11 patients atteints de rhumatisme à PPCD réfractaire [1 ]. Le développement de biosimilaires nous amène à envisager d’autres voies thérapeutiques. Par conséquent, nous avons cherché à évaluer l’efficacité d’un traitement anti-IL6R (tocilizumab [TCZ]) dans le cadre des rhumatismes à PPCD, notamment en termes d’épargne cortisonique.
Matériels et méthodes |
Nous avons mené une étude bicentrique rétrospective. Les patients de plus de 18 ans présentant un rhumatisme à PPCD corticodépendant d’origine primitive ont été inclus. Les patients bénéficiaient d’un traitement biologique par TCZ par voie intraveineuse. L’évaluation s’est faite sur le DAS28-CRP à l’initiation du traitement (M0), à 3 mois (M3) et 6 mois (M6).
Résultats |
Douze patients ont été inclus. L’âge moyen était de 75,7 ans [76;77,5]. Il s’agissait principalement d’une population féminine (n=8/12). La présentation clinique initiale prenait dans 50 % des cas la forme d’un tableau de polyarthrite. Au total, 66,7 % des patients bénéficiaient d’une corticothérapie initiale à la posologie de 15mg [7,5;20]. Le DAS28-CRP avant l’introduction du TCZ était de 4,39 [3,7;5,1]. La CRP initiale était de 15,4mg/L [5,3;25]. À 3 et 6 mois, nous notons une amélioration de l’ensemble des paramètres cliniques (nombre d’articulations douloureuses, nombre d’articulations gonflées, EVA activité) et logiquement biologiques (CRP) (Figure 1). À 6 mois, la corticothérapie était poursuivie à la posologie de 3mg [0;5]. Ainsi l’ensemble des patients était en rémission à 6 mois. De plus, seules 4 poussées ont été dénombrées sur la période de suivi. Aucun effet indésirable grave n’a été recensé.
Conclusion |
Notre étude a démontré que le tocilizumab constitue une alternative crédible aux anti-IL1 dans le cadre des rhumatismes à PPCD corticodépendants, à la fois sur le plan clinique que biologique. Le recours au tocilizumab permet également d’obtenir une épargne cortisonique rapide, tout en conservant un profil de sécurité rassurant. D’un point de vue médicoéconomique, l’arrivée des biosimilaires du tocilizumab doit être prise en compte dans la perspective d’une potentielle généralisation de ce traitement dans les formes corticodépendantes de rhumatisme à PPCD.
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Vol 91 - N° S1
P. A259 - décembre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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